Contre l’oppression fiscale, la pression des contribuables

Les Français massivement opposés au financement public des partis politiques [sondage avril 2014]

Les Français se prononcent massivement contre le financement public des partis politiques : découvrez les résultats de notre sondage exclusif Ifop/Les Enquêtes du contribuable. Il n'est pas normal d'obliger les contribuables à soutenir des partis politiques dont ils ne partagent

Ce sondage est paru dans Les Enquêtes du contribuable n°5 : L’argent des partis politiques

Les aides publiques constituent la principale ressource des partis politiques français…

Pourtant, 83% des Français pensent que les partis doivent se financer uniquement par les dons et cotisations de leurs adhérents.

Pour plus de huit Français sur dix (83%), les partis politiques doivent se financer uniquement par les dons et cotisations de leurs adhérents. Seule une minorité (17%) considère, au contraire, qu’il appartient à l’Etat de financer les partis, comme c’est actuellement le cas.

Cette opinion est partagée très majoritairement quelles que soient les sympathies politiques, quoique plus fortement chez les sympathisants des formations de droite et d’extrême droite que chez les sympathisants de gauche. Ainsi, près de neufs sympathisants de l’UMP et du FN sur dix (88% et 89% respectivement) considèrent que les partis doivent se financer par leurs propres moyens, sans concours de l’Etat, contre un peu moins des trois quarts des sympathisants du PS (74%, soit un écart de 14 points par rapport aux sympathisants de l’UMP) .

Seuls les partis politiques qui présentent un nombre significatif de candidats peuvent prétendre à un financement public

Le financement des partis politiques est calculé en fonction des résultats obtenus aux élections législatives. Seuls les partis politiques qui présentent un nombre significatif de candidats peuvent prétendre à un financement public.

56% des Français estiment que ce système de financement est plutôt une mauvaise chose car favorise les partis déjà existants et empêche le renouvellement de la classe politique.

Plus de la moitié des Français (56%) estiment que le calcul du financement des partis politiques en fonction de leurs résultats aux élections législatives est plutôt une « mauvaise chose ». Accusé de favoriser les partis déjà existant et d’empêcher le renouvellement de la classe politique, ce système est d’ailleurs davantage décrié par les sympathisants des formations politiques qui obtiennent habituellement des scores moins importants aux législatives que par les sympathisants des plus gros partis (PS et UMP). Ainsi, alors que seuls 42% des sympathisants du principal parti d’opposition et 43% des sympathisants socialistes portent un jugement négatif sur ce mode de financement, ils sont, en revanche, une nette majorité à partager ce point de vue dans les autres partis : 58% parmi les sympathisants du MoDem, 59% parmi ceux d’EELV, 64% parmi ceux du Front de Gauche, et 70% au sein du FN.

Les contribuables doivent financer des partis politiques dont ils ne partagent pas les idées

69% des Français jugent cette situation plutôt pas acceptable : il n’est pas normal d’obliger des contribuables à soutenir des partis politiques dont ils ne partagent pas les idées

Près de sept Français sur dix (69%) estiment, enfin, qu’il n’est « plutôt pas acceptable » que les contribuables, avec le système actuel de financement des partis, soutiennent des partis ou des candidats dont ils ne partagent pas les idées, contre trois sur dix (31%) qui considèrent qu’il est « plutôt acceptable » de financer les différents partis politiques pour faire vivre la démocratie.

La préférence partisane est un critère encore particulièrement clivant sur cette question. Même si tous jugent majoritairement cette situation « plutôt pas acceptable », l’écart entre sympathisants du PS et de l’UMP est marqué (55% contre 68% soit un écart de 13 points), mais ce sont surtout les sympathisants du FN qui émettent un avis négatif sur ce point : plus de huit sur dix (82%) estiment que ce n’est pas acceptable.

Les contribuables veulent mettre un terme au financement public des partis politiques : stop au racket !

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