Contre l’oppression fiscale, la pression des contribuables

La France, lanterne rouge de la «compétitivité» fiscale 

© Tax Foundation
Plus bas, toujours : dans un rapport publié il y a quelques jours, la Tax Foundation relègue l’attractivité du système fiscal français au dernier rang des pays de l’OCDE.

Pendant que le monde cherche à attirer les talents et les capitaux, la France s’entête à multiplier les prélèvements comme le prouve la « taxmania » entourant le projet de loi de finances 2026.

Selon la Tax Foundation, un groupe de réflexion américain spécialisé dans les comparatifs fiscaux, l’Hexagone est devenu la lanterne rouge de la « compétitivité fiscale » au sein de l’OCDE, en 2025.

Trente-huit pays évalués, trente-huitième place pour la France qui a encore reculé de 2 places entre 2024 et 2025.

Comme le souligne la Tax Foundation, il est plus compliqué et plus coûteux d’entreprendre ou d’investir en France que dans n’importe quel autre pays de l’OCDE.

Comment s’en étonner ? À Paris, on débat rarement d’un allégement du joug fiscal. On  préfère cibler celui qui paiera davantage.

« Taxer les riches », ce mantra ressurgit chaque année comme un réflexe pavlovien alors que la dépense publique continue à filer.

Des exemples ? À peine le gouvernement a-t-il instauré une surtaxe « temporaire » sur les grandes entreprises – portant leur taux d’imposition à 36,1 %, record absolu de l’OCDE – qu’il propose de la prolonger.

L’Assemblée nationale, jamais en reste, vote de nouveaux prélèvements : sur la trésorerie des holdings patrimoniales, sur les multinationales, sur les rachats d’actions… Et, pour parachever le tout, Bercy pérennise la « contribution différentielle sur les hauts revenus », un impôt plancher destiné aux plus fortunés.

Résultat, les 10 % des foyers les plus aisés paient à eux seuls 76 % de l’impôt sur le revenu.

Les prélèvements obligatoires représentent 43,6 % du PIB en 2025, l’un des niveaux plus élevés au monde.

Avec ce trop-plein d’impôts et de taxes,  la France tourne dos à ses grands voisins.

Pendant que ces derniers simplifient et allègent, elle multiplie les taxes foncières, les droits de succession (jusqu’à 60 %), et maintient un impôt sur la fortune immobilière (IFI).

Selon une autre étude de la Tax Foundation, les quelque 186 000 foyers acquittant l’IFI ont versé près de 2 milliards d’euros à l’État au seul titre de cet impôt l’an dernier (2024).

Pour faire bonne mesure, la France est également l’une des championnes d’Europe des taxes foncières, relève la Tax Foundation, qui invite Paris à prendre exemple sur l’Estonie, la Lettonie ou la Nouvelle-Zélande, les 3 pays trônant au firmament de l’attractivité fiscale.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *