A priori, quand on pense à Michel Delpech, on a plus à l’esprit les airs de Pour un flirt ou Le Loir-et-Cher que la défense des contribuables.
Et pourtant, le chanteur récemment décédé avait joué en 2012 dans L’Air de rien, film autobiographique puisque Delpech y interprétait un chanteur retraité pourchassé par le fisc et obligé de remonter sur scène pour payer ses impôts :
Curieusement, c’est une raison semblable que donnait l’autre grand disparu de ce début 2016, pour expliquer pourquoi il s’abaissait à jouer dans des comédies de boulevard après la carrière qu’il a eue. Michel Galabru déclarait encore en septembre dernier sur RTL que c’était, prosaïquement, pour payer ses impôts :
« À 92 ans Michel Galabru n’a pas l’intention de prendre sa retraite. L’interprète de l’adjudant Gerber dans la saga du Gendarme de Saint-Tropez est à l’affiche du Cancre au théâtre Montparnasse à Paris. S’il confie sa passion pour la comédie, il révèle dans le même temps que c’est aussi une nécessité pour vivre. « Je suis un peu obligé de continuer parce que je n’ai pas d’autres ressources » confie-t-il. L’acteur français dit toucher « une petite retraite de fonctionnaire ». Un besoin pour lui mais pas seulement : « J’ai encore des enfants et des petits enfants à charge, plus ou moins ». Comme beaucoup de Français il connait les fin de mois difficiles. « Il y a des moments de grande inquiétude parce qu’on oublie toujours que la moitié des gains part aux impôts« . »
Lors de l’annonce par Gérard Depardieu de son départ de France, fin 2012, Galabru avait soutenu son collègue avec le franc-parler qu’on lui connaissait :
« Prenez un chien, vous lui donnez un coup de pied au cul, il s’en va ! »