Passer un bon coup de balai parmi les 1 200 commissions, conférences, agences et opérateurs de l’État. La position défendue par Contribuables Associés depuis des années et encore tout récemment à l’occasion de la publication de notre nouvelle note sur les opérateurs de l’État et les autorités indépendantes rallie désormais une partie du monde politique.
Parmi les pistes du gouvernement destinées à réduire la voilure budgétaire en 2026, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a indiqué dimanche 27 avril au micro d’Europe 1 que, d’ici à la fin de l’année, le gouvernement proposerait qu’un tiers des agences et des opérateurs (hormis les universités) soient fusionnés ou supprimés.
Cette rationalisation permettra de dégager 2 à 3 milliards d’euros d’économies annuelles, assure Bercy.
Les 792 agences dont 434 opérateurs publics recensés en 2024 grèvent les finances publiques.
Elles mobilisent près de 160 milliards d’euros, soit plus de 5 % du PIB et emploient des effectifs en constante augmentation. Et représentent 10,4% de l’emploi public total et près de 23,2% de l’emploi public central (2022) en raison de la présence des universités en leur sein.
Parmi les principaux opérateurs de l’État figurent les universités, France Travail (ex-Pôle emploi), Météo France, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ou l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), le Conservatoire du littoral, les agences de l’eau, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) ou encore le Muséum national d’histoire naturelle, etc.
La ministre des Comptes publics n’a pas spécifié quels agences et opérateurs allaient être fusionnés ou supprimés.
Agences et opérateurs publics : des pistes de suppression
On se souviendra toutefois que plusieurs agences étaient dans le collimateur du gouvernement début 2025.
Parmi elles, l’Agence bio, menacée un temps de disparition après le vote mi-janvier au Sénat d’un amendement auquel la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, ne s’était pas opposée ; et l’ADEME (4,2 milliards d’euros de budget pour 2024) qui s’est récemment fait remarquer pour une campagne de communication indiquant aux Français combien de fois laver leur slip pour le garder propre.
Avec ces suppressions/regroupements, la ministre des Comptes publics promet de faire des économies de fonctionnement en précisant que 180 000 personnes travaillent actuellement au sein de ces agences ou opérateurs d’État, soit « plus que de gendarmes dans le pays ».
Sans détailler les organismes délestés, elle a néanmoins indiqué que l’État privilégiera les départs à la retraite et les mutualisations afin d’éviter « la casse sociale ».
Mi-mai, Amélie de Montchalin présentera ses arbitrages devant une commission sénatoriale.
Ces annonces s’inscrivent dans une trajectoire budgétaire catastrophique.
Après un déficit public à 5,8 % en 2024, l’exécutif table sur une réduction à 5,4 % en 2025, via 55 milliards d’euros d’économies.
Pour 2026, l’objectif est de tomber à 4,6 %, grâce à un effort supplémentaire de 40 milliards.
Sur ce sujet, Contribuables Associés vous propose de lire la la note de Pierre Danon. Vous y retrouverez des chiffres inédits sur le fonctionnement des opérateurs de l’Etat.
14 réponses
Eh bien il faut encourager cette dame, sans avoir quand même trop d’illusions sur le résultat au final ! On connaît les résistances bien ancrées.
Et les agences à caractère départemental, style CAUE, qu’en est il ?
Agence bio ; c’est l’OFB ?
J’ai déjà évoqué sur le site de C.A. la dizaine d’agences à caractère public qui s’occupent de zones humides, en matière d’urbanisme ou autre.
En tout état de cause, toutes ces structures qui sont sous statut public ou para-public, associatif de droit privé ou de droit public, profitent quand même pas mal des avantages associés au système public.
On est perclus de dettes publiques, Bon D… ! Que les responsables de ces structures, s’ils ont un tant soit peut d’esprit civique, comprennent que l’heure est grave et qu’on ne peut plus entretenir un système public pléthorique, redondant, envahissant, en refilant le coût de tout ça sur 3 ou 4 générations futures qui n’ont rien demandé.
Beaucoup de blabla mais elle ne fera rien !
Il faut recaser SES amis islamogauchowokistes !!!
Que des promesses, à agir rapidement avant que les trésors de guerre ne disparaissant avec les agences…
La loi de Parkinson pose que tout travail au sein d’une administration augmente jusqu’à occuper entièrement le temps qui lui est affecté. Elle concerne en particulier la multiplication inéluctable des bureaucrates, et a d’abord été publiée par Cyril Northcote Parkinson le 19 novembre 1955, dans un article publié dans la revue The Economist, et reprise ensuite avec neuf autres articles du même auteur dans un ouvrage intitulé Parkinson’s Law And Other Studies In Administration aux éditions The Riverside Press, en 1957.
Le personnel qui quittera ces organismes sera financé par les caisses de retraite ce qui ne fera pas grande différence
2 à 3 milliards/an d’économies sur 80 à 110 milliards de coûts et pas avant 2027 , peut-on y croire ?
Passer de 22 régions à 13 devait généré 20 milliards d’économies par an – Dans le réalité c’est au moins 2 milliards de plus. Ils sont brillants nos énarques !
bercy se camouflet des actes
Une des pires agences est représentée par les ARS, ces agences emploient des centaines de personnels où la moitié suffirait et pire, ces agences sont des chercheurs de merde » comme il n’est pas permis. Je les ai pratiquées et ils sont imbuvables. Une des plus grandes agences régionales et celles d’Alsace, allez consulter la liste de son personnel… !
L’espoir fait vivre… l’idée est bonne mais quid des résultats ?? afin je suis sûre que « contribuables associés » va suivre ça de prêt
1- on veut voir
2-si cela ne se traduit pas par des baisses d’effectifs, ce sera de la poudre aux yeux, car on l’a vu pour les régions, la fusion est souvent synonyme d’addition
Bonjour,…,il est temps de se débarrasser des » machins », ces agences travaillant pour elles-mêmes…et, non pas pour l’intérêt général , tout en affirmant le contraire…leur personnel tient essentiellement du recyclage du » personnel » politique, de leurs maîtresses , leur « queues de portée « ,autant de personnes à affecter à » l’agence de débroussaillement de la forêt méditerranéenne » , là au moins , ils pourront retrouver une utilité ! A+ et, bon courage, JLD
et recaser les personnels où il y en a besoin écucation santé justice
La suppression du Conseil d’Etat et du Conseil Constitutionnel devrait aussi être à lOJ.
»La vérité permet d’agir » est il écrit en bandeau sur le pupitre de la ministre !
Ah, bien. Encore une belle phrase de communicants.
La vérité, c’est 3300 milliards €. de dettes publiques cumulées depuis 50 ans, 150 milliards €. de déficit public d’état annuel maintenant. Et en perspective, 70 ans de remboursement de tout ça.
Ca permet largement de se dire qu’il faut se bouger. Et vite.
Donc maintenant > action.
A minima blocage de tous les budgets publics à le niveau actuel comme le propose l’IFRAP (A. Verdier Molinié). Fini les + 3, + 4, + 5 %, + 7 % chaque année. Blocage des points d’indices. Suppression de tous les trucs annexes, sans grande efficience. Le coup de rabot généralisé.
Au point où on en est rendu le ministère des comptes publics devrait être un ministère de premier ordre dans la hiérarchie ministérielle, juste après la justice et la défense nationale. Dans les arbitrages son avis devrait être majeur et prédominant devant celui des trente ou trente cinq autres ministères et secrétariats d’état qui vont toujours chercher à grapiller davantage d’argent public. Et s’en enorgueillissent d’ailleurs !