Contre l’oppression fiscale, la pression des contribuables

L’UE subventionne la vigne sud-africaine pendant que l’Europe arrache la sienne

© Gustavo Frazao / Shutterstock
Bruxelles vient de débloquer 15 millions d’euros pour soutenir la production de vin en Afrique du Sud alors que les viticulteurs européens sont sommés de se restructurer à marche forcée.

La filière viticole européenne boit la tasse et une décision de Bruxelles suscite l’ire des producteurs. L’Union européenne vient de remplir une enveloppe de 15 millions d’euros destinée à soutenir le développement du secteur viticole sud-africain.

Officiellement, il s’agit de promouvoir une croissance « inclusive », en apportant un soutien financier à des exploitations détenues par des personnes noires, des femmes ou des jeunes entrepreneurs, ainsi qu’à des programmes de formation et à la création de nouvelles marques.

Financé par les contribuables, le versement de ces fonds publics intervient au moment où la viticulture européenne traverse une crise majeure.

La consommation de vin recule partout en Europe, les stocks s’accumulent, et de nombreux producteurs vendent à perte. Les professionnels du secteur réclament depuis des mois un plan d’aide pour les aider à restructurer leurs exploitations et trouver de nouveaux débouchés.

Jusqu’ici, leurs appels ont surtout reçu des réponses minimalistes sans aucun sous-titrage financier.

Le contraste entre cette austérité budgétaire et le versement de millions d’euros à un pays producteur concurrent où l’on fait la chasse aux fermiers blancs est particulièrement mal vécu.

L’Afrique du Sud figure déjà parmi les 10 premiers producteurs mondiaux, avec une production annuelle comprise entre 10 et 15 millions d’hectolitres. Elle peut désormais compter sur un appui européen dont sont privés les vignerons français, espagnols ou italiens !

Dans certaines régions, la survie économique de milliers d’exploitations est en jeu. Beaucoup estiment qu’il aurait été logique de mobiliser en priorité ces 15 millions d’euros pour soutenir la filière européenne, aider les producteurs à écouler leurs stocks ou investir dans la transition écologique de la viticulture.

Subvention en Afrique du Sud : un échéancier surprenant

Cette subvention trouve sa source dans un accord commercial vieux de plus de vingt ans, signé à la fin des années 1990. Le texte prévoyait l’instauration de quotas d’importation sans droits de douane et l’octroi d’une aide financière pour moderniser le secteur viticole sud-africain.

Mais jusqu’à présent, cette somme n’avait jamais été débloquée. Il aura fallu attendre que la crise frappe de plein fouet la filière européenne pour que ce financement soit activé !

Au-delà des considérations économiques se pose un problème de cohérence. D’un côté, l’Europe encourage ses viticulteurs à réduire leur production, voire à arracher des vignes, faute de débouchés.

De l’autre, elle consacre un budget important au développement d’un pays producteur avec lequel elle est en concurrence directe !

4 réponses

  1. Tout simplement HONTEUX, mais tout à fait dans la lignée Von der Leyen.
    Quand cette criminelle sera-t-elle enfin destituée et jugée pour ses coupables « travaux »?

  2. Délirante cette subvention!!
    On connaissait la plaisanterie suivante: « quelle est la différence entre un polytechnicien et le TGV? Quand il déraille le TGV, lui, finit par s’arrêter! »
    Il suffit de remplacer polytechnicien par Eurocrate…

  3. Alors qu’avec une prime de 4 000 €/ha, les candidats à l’arrachage doivent s’engager à abandonner les autorisations de plantation des surfaces arrachées et à ne pas demander d’autorisations de plantation nouvelles sur les six prochaines campagnes : de 2024-2025 à 2028-2029, l’Europe encourage la production d’un concurrent direct.
    ON MARCHE SUR LA TETE !!!
    IL SERAIT GRAND TEMPS DE FAIRE UN GRAND MENAGE A BRUXELLES ET STRASBOURG !!

  4. Des personnes noires! Les viticulteurs français ne sont pas de la bonne couleur. A part ça, on n’est pas raciste!

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