Malgré la concurrence,et surtout un contexte économique difficile, l’entreprise publique ne semble pas vouloir remettre en cause les avantages et privilèges de ses agents.
Marronnier des rapports annuels de la Cour des comptes, EDF et les avantages et privilèges de ses agents.
Ainsi, l’entreprise publique (l’État et les acteurs institutionnels détiennent 96,8 % du capital) leur permet de gagner 8 % de plus, en moyenne, par rapport à un poste équivalent chez un concurrent en fourniture d’énergie.
Alors certes, le nombre d’agents a baissé – via le recrutement de contractuels – et les salaires augmentent moins qu’au début des années 2000.
Pour autant, les juges de la rue Cambon indiquent que le salaire moyen a grimpé de 2,67 % en 2017, après une hausse de 4,15 % en 2016. Bien au-dessus de l’inflation.
Mais surtout la Cour des comptes estime que les agents EDF bénéficient de privilèges indus qui coûtent près de 300 millions d’euros par an à l’entreprise.
À commencer par les tarifs préférentiels : gratuité de l’abonnement, fourniture de l’électricité à un prix de seulement 4 % du tarif de base, exonération de taxes.
Un privilège également accordé aux retraités EDF justifiant d’au moins quinze ans de service dans l’entreprise publique. Qui plus est, l’avantage vaut tant pour la résidence principale que pour la résidence secondaire et sans plafond de consommation.
Une aberration pour la Cour des comptes qui juge que cela est aujourd’hui « difficilement compréhensible », à l’heure où on ne cesse de promouvoir la sobriété énergétique…
Autre privilège dénoncé par la Cour des comptes dans son rapport du 5 février 2019, les « primes pour événements familiaux ».
EDF semble en effet très généreuse avec ses agents : un mois de salaire pour l’indemnité d’union, un mois et demi de salaire pour la naissance du premier enfant et un mois pour les naissances suivantes.
(Article extrait du Livre noir des gaspillages 2019) 
6 réponses
Vous avez oublié combien coûtent les arrêts maladie ! Il faut abolir les régimes spéciaux, ils reviennent chers à l’État et l’état c’est nous, les travailleurs du privé, les artisans, commerçants, libéraux qui croulent sous les taxes et cotisations ! !
Des privilèges plus que contestables qui alourdissent la facture des abonnés et pénalisent les contribuables. Des cas sociaux en quelque sorte qui profitent aussi du système et qui ne se gênent pas eux même qu’il y a trop d’assistes.
Les privilèges des agents EDF représentent un coût exorbitant pour le contribuable. Ce sont des assistés, il faut mettre un terme à tous ces privilèges qui représentent un abus avéré.
Qu’attend-t-on pour remettre en cause le « statut agent » qui est à l’origine de tant d’avantages et d’abus, surtout à l’heure actuelle (consommation d’électricité 3 fois plus élevée que les autres foyers) , aussi bien EDF que ENGIE?
Ce statut est régit par une loi qui date de 1945: il est urgent que le parlement mette ce problème à l’ordre du jour.
Je ne suis pas contre certains privilèges mais on t ils encore lieu d’exister de nos jours ? Ma facture a été augmentée de 30 % à ce jour . Pour un agent EDF cela pourrait correspondre à 30% de 4 % soit , 1,2% d’augmentation . Un agent EDF paiera 5,2% du tarif de base.
N’ y a t il pas un malaise ?
Halte aux abus à EDF
Je suis loueur en meublé pour étudiants. J’ai constaté un chauffage excessif dans un studio situé dans un immeuble rue des cordeliers à Bordeaux. Je m’en suis inquiété auprès de mon locataire en lui demandant quel était son fournisseur et le montant des factures : Réponse de mon locataire : « C’est EDF, mais mon père y travaille et il a de gros avantages. »
Effectivement, renseignements pris, je découvre que les personnels de EDF ne payent que 10% de leur consommation, pour la residence principale, mais aussi, à ma grande surprise, pour les résidences secondaires. Les enfants de Monsieur XXXXX, étudiants, signataires de leur bail, occupent donc une résidence secondaire et ne payent pratiquement pas d’électricité. Ils bénéficient de la CAF. De plus, alors que ce locataire part le matin et ne rentre qu’en fin d’après-midi, en son absence, le chauffage est à fond, avec plus de 24° dans l’appartement.
Quel exemple édifiant, alors qu’on cherche à promouvoir la sobriété énergétique. Car dans cette situation outre le manque à gagner pour EDF que dénonce la cour des comptes, on découvre, avec ces abus de consommation excessive, des pertes considérables d’électricité. De tels faits doivent pouvoir être dénoncés. Je souhaite qu’un débat soit engagé à l’Assemblée Nationale. Je propose que soit relevé ce plafond de 10%, dans le but d’inciter les agents à réaliser des économies d’énergie et surtout que cette décote soit appliquée exclusivement à la résidence principale.
Je suppose que les abus, comme celui que j’ai constaté sont nombreux. Je me suis informé autour de moi, je découvre que des propriétaires de résidences secondaires, qui n’occupent que quelques mois dans l’année, chauffent leur maison toute l’année et de façon excessive. Autre question soulevée par ce constat chez mon locataire : Un studio en location pour un enfant étudiant aurait-il le statut de résidence secondaire ? La aussi, il s’agit d’un abus, car le signataire du bail occupe le logement à titre de residence principale. A moins alors que ce privilège pour les agents de EDF bénéficie également aux enfants pour leur résidence principale ? Il devient urgent de mettre un peu d’ordre la dedans.
Michel