Contre l’oppression fiscale, la pression des contribuables

Union européenne : les milliards de la relance post-Covid dilapidés ?

© Alexandros Michailidis / Shutterstock.com
Des fonds dévoyés, des contrôles insuffisants et des milliards d'euros en jeu : l'Union européenne a-t-elle perdu la main sur son plan de relance ?

C’était l’une des décisions les plus ambitieuses de l’Union européenne. En pleine tourmente pandémique, les chefs d’État et de gouvernement ont adopté, à l’été 2020, un plan de relance XXL de baptisé « Next Generation EU », 648 milliards d’euros lui sont alloués.

Objectif affiché : sortir l’Europe du chaos économique provoqué par le COVID-19. 

A l’heure du bilan une question se pose : a-t-on bien utilisé cet argent ? 

Selon le code de bonne conduite de départ, ces fonds devaient être canalisés en priorité vers la transition écologique (37%) et la transformation numérique (20%). 

Autorisée à emprunter sur les marchés pour financer cette relance budgétaire, la Commission européenne, devra rembourser les fonds levés jusqu’en 2058. 

Des doutes grandissent sur le respect des règles élémentaires de transparence et de gestion quant à l’utilisation de ces centaines de milliards d’euros d’argent public. 

Le lundi 10 mars 2025, la Cour des comptes européenne a publié un rapport sur les systèmes de contrôle censés garantir la bonne utilisation de ces fonds. 

Les auditeurs se sont penchés sur 5 États membres – France, Espagne, Italie, Croatie et Tchéquie afin de vérifier s’ils respectent les règles en matière de marchés publics et d’aides d’État.

Fonds de relance de l’Union européenne : plusieurs alertes

Première alerte : les 648 milliards d’euros déjà engagés fin 2023 l’auraient été dans un cadre reposant sur un « financement non lié aux coûts ». Traduction : des fonds débloqués si les objectifs fixés sont remplis, mais sans vérification approfondie des dépenses réelles. 

Un véritable blanc-seing pour les détournements et une gestion approximative.

Les signaux d’alerte s’accumulent. Des soupçons de favoritisme, des appels d’offres opaques, et des dépenses discutables font redouter une gestion chaotique

Plusieurs enquêtes nationales sont en cours. Notamment en Italie et en Espagne, où des projets financés par l’UE déjà pointés du doigt pour des irrégularités majeures.

Dans l’urgence de la crise sanitaire, l’Europe a-t-elle lâché du lest sur les mécanismes de contrôle ? 

5 réponses

  1. La question à laquelle nous souhaitons la réponse de la part de contribuables associés :

    quelle sont les règles et l’organisation de cette distribution d’argent ?
    comment ça fonctionne et comment est-ce controlé ?

    y-at-il une évaluation des résultats obtenus ?

  2. Pour l’Europe on peut s’interroger.
    Mais pour la France, la politique COVID a été une connerie sans non. Coût, 300 milliards €. d’argent public au bas mot pour vacciner tout le monde, interdire de consommer, donc de faire rentrer de l’argent dans les caisses publiques et, double peine, entretenir tout le monde en empruntant. Quand on a déjà 2 500 milliards €. de dettes publiques à l’époque, on n’avait pas les moyens de tout ça. Vacciner les gens à risque, OK. Mais pas au delà. D’autant que comme pour la grippe les bien portants s’auto-immunisaient, gratuitement par eux mêmes.
    Je ne suis pas dans la tête du P.R. Mais je suis prêt à parier que si aujourd’hui ce type de  »pandémie » revenait, il n’y aurait plus vaccination et confinement imposés.
    Le -quoi qu’il en coûte- quand on est perclus de dettes, faut oser. L’effet d’annonce à la télé le 12/03/2020 était retentissant, du show pur et dur. La suite l’est moins.

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