Mais que recouvre-t-elle exactement ? Qui donne ? Qui reçoit ? Pour quels résultats ? Contribuables Associés confie cette analyse à Jean-Paul Gourévitch, spécialiste reconnu des migrations et de l’Afrique, auteur d’un état des lieux chiffré, critique et indépendant. Il propose des mesures ciblées, dans un contexte où un consensus sur des réformes profondes reste difficile.
L’aide publique au développement (APD) est depuis des décennies un pilier de la politique extérieure française, incarnant la solidarité avec les pays les moins avancés et contribuant à relever des défis globaux tels que l’accès à l’eau, l’éducation, la santé, ou la gestion des crises environnementales et migratoires.
Avec 14,2 milliards d’euros en 2023 et près de 14,8 milliards prévus en 2024, la France se place au 5e rang mondial en volume, mais reste loin d’atteindre l’objectif de 0,7 % de son revenu national brut fixé par l’ONU en 1970.
Pourtant, cette générosité financière masque des faiblesses structurelles majeures. L’étude de Contribuables Associés souligne que l’APD française souffre d’une dispersion extrême, avec 215 entités différentes financées en 2021 par 24 programmes répartis entre une dizaine de ministères.
Ce morcellement génère une opacité préoccupante et complique la mesure de l’efficacité réelle des fonds engagés. À cela s’ajoute un contrôle souvent insuffisant, dénoncé par la Cour des comptes européenne, et une gestion peu rigoureuse des fonds d’urgence.
Sur le terrain, les résultats restent mitigés. L’aide favorise certes une certaine croissance économique dans les pays bénéficiaires, mais son impact sur le bien-être des populations est sujet à caution. Les flux migratoires n’enregistrent pas de baisse notable, et une part significative des fonds profite à des entreprises étrangères, plus qu’aux économies locales ou françaises. Ce constat nourrit également des ressentiments, certains accusant l’aide d’ingérence ou de néocolonialisme.
Face à ces enjeux, l’étude propose un recentrage urgent de l’aide publique au développement, suggérant notamment de cesser les aides à des pays désormais économiquement autonomes comme la Chine ou l’Inde, et de limiter les dons aux seuls pays les plus fragiles.
Elle invite aussi à un contrôle plus strict des fonds, à une meilleure coordination interministérielle, et à un recentrage des aides vers les axes prioritaires : climat, égalité, éducation, santé et gestion des crises.
Plus largement, l’étude ouvre un débat de fond sur la légitimité et la stratégie de l’APD française, questionnant la pertinence des transferts sans contrepartie dans un contexte mondial instable, marqué par des défis géopolitiques complexes et des enjeux de souveraineté économique.
Dans ce cadre, Contribuables Associés appelle à une réflexion nationale pour adapter l’aide au développement aux réalités contemporaines, tout en améliorant sa transparence et son impact.
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