Contre l’oppression fiscale, la pression des contribuables

Tour Eiffel : gabegie à tous les étages

©Shutterstock/Me.Karim1983
Un rapport de la Chambre régionale des comptes d’Île-de-France révèle la gestion défaillante de la Tour Eiffel, notamment victime d’une politique salariale généreuse et des ponctions de la Ville de Paris.

Le même air vicié souffle sur les hauts lieux du patrimoine parisien.

Après les polémiques autour du cambriolage du Louvre, mal protégé, mal géré, c’est la Tour Eiffel qui fait l’objet d’un sévère rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) d’Île-de-France publié courant octobre.

Malgré sept millions de visiteurs par an, et des files ininterrompues aux guichets, la Société d’exploitation de la Tour Eiffel (SETE), détenue à 99 % par la Ville de Paris, s’enfonce dans le rouge.

Tour Eiffel : un déficit qui s’envole…

Le déficit prévisionnel de la SETE devrait atteindre 31 millions d’euros à horizon 2031. Pourtant, Paris impose à la Tour une redevance dont la moyenne attendue se situe autour de 52,5 millions d’euros par an sur la période 2024-2031.

En 2024, la ligne « redevance Ville de Paris » comptabilisée est de 38,71 millions d’euros.

Ce déficit prévisionnel se profile malgré une recapitalisation de 75 millions d’euros : 60 millions votés par la Ville de Paris en 2021 puis 15 millions d’euros supplémentaires en novembre 2024.

L’opposition dénonce un système absurde où la mairie asphyxie financièrement la Tour avant de la renflouer aux frais des contribuables !

Tour Eiffel : …mais des salariés au sommet !

La déroute financière de la Dame de Fer est due à plusieurs facteurs dont une politique salariale généreuse qui a surpris les magistrats financiers.

En 2024, le salaire annuel moyen des employés de la SETE (au nombre de 447 équivalents temps plein) dépassait 70 000 euros brut, bien au-dessus de la moyenne des cadres en Île-de-France (environ 60 000 euros brut).

Les primes sont triplées les jours fériés travaillés, doublées lors des jours fériés non travaillés, véridique… :

« Certaines primes sont versées même en l’absence de leur justification, ou bien rémunèrent des périodes non travaillées. Ainsi, dans le cadre d’un avantage acquis préalable à la période sous contrôle, les agents bénéficient d’une prime qui triple leur rémunération lorsqu’ils travaillent un jour férié, mais aussi d’une prime doublant leur rémunération durant chaque jour férié non travaillé dans l’année. »

Et, pour faire bonne mesure, la prime de rendement est maintenue en cas de fermeture totale ou partielle…

En huit ans, 79 postes ont été créés et la masse salariale a bondi de 31 %, peut-être pour compenser un absentéisme galopant : 6,8 % en 2022.

La CRC note aussi que le directeur général de la SETE peut cumuler une part variable de 33 000 euros attribuée par le conseil d’administration sans véritable débat et une coquette rémunération fixe de 166 031 euros…

« Comme Paris, la Tour Eiffel est sous assistance respiratoire financière », tacle Rachida Dati, qui propose d’en faire un monument historique pour l’extirper du giron municipal et remettre sa gestion au carré.

2 réponses

  1. On voit cela partout !!! tout ce qui est du domaine public et déficitaire comme par harsard – des abus à n’en plus finir mais les journalistes n’en parlent nulle part et surtout ne font rien – ce sont les gens du privé qui trinquent moins de congés (jusqu’à 10 et 12 semaines dans certaines administrations) plus d’heures travaillées pour le privé un calcul de retraite moins avantageux. J’ai 73 ans, j’ai travaillé en saison à 13 ans avec des journées de 12 heures – je suis écoeurée, révoltée, de voir la mentalité des jeunes !!! Toujours plus de congés, moins de travail, plus de salaire et départ à la retraite avancé !!! Mais où allons-nous ????

  2. Pourquoi vouloir sauver l’économie française ? Laissons faire les fossoyeurs ( politiciens, syndicalistes, députés et sénateurs). Quant aura touché le fond, les pieds dans la merde,
    l’odeur nous ramènera à la triste réalité pour faire appel à Zorro !

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