Contre l’oppression fiscale, la pression des contribuables

Paris, Strasbourg. Des salles de shoot accros à l’argent public

© Artem Furman/ SHUTTERSTOCK
Un récent rapport, dont des extraits ont été diffusés, totalise les coûts que les salles de shoot ouvertes à Paris et Strasbourg représentent pour le contribuable.

Officiellement, on les appelle « Haltes Soins Addictions » (HSA), depuis qu’on peut y consommer du crack, mais elles sont plus connues sous le nom de salles de shoot, ces lieux où les consommateurs de drogue viennent le plus souvent s’injecter des stupéfiants avec la bénédiction de l’État.

Un récent rapport IGAS (Inspection générale des affaires sociales) /IGA (Inspection générale de l’administration) d’octobre 2024 fait le compte de ce que ces structures coûtent à la communauté nationale et révèle des disparités notables entre les HAS de Paris et Strasbourg.

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Au total, ces nurseries de drogués, que Contribuables Associés dénonce depuis belle lurette, sont revenues à 5 millions d’euros pour les contribuables si l’on tient compte uniquement des frais de fonctionnement. 

Les HSA, anciennement appelées « salles de consommation à moindre risque », sont « financés sur l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) médico-social spécifique. Des cofinancements peuvent provenir des collectivités territoriales (notamment pour les locaux et leur maintenance, le matériel et l’équipement) ».

Salles de shoot : des disparités entre Paris et Strasbourg

Dans le détail, on constate que c’est la HSA de Paris qui fait le plus grand trou dans les finances publiques avec un coût de fonctionnement total de 3,864 millions d’euros. Les frais de personnel et les dépenses de structure absorbant 92,3 % du budget.

A Strasbourg, où la HSA est située dans une enceinte hospitalière, l’ardoise tombe à 1,141 million d’euros. Là aussi, ce sont les frais de personnel et le loyer et les maintenances diverses qui mobilisent 90,5 % du budget.

Le rapport pointe également de grosses différences dans le coût des passages : 44,8 euros par passage à Paris et 64 euros à Strasbourg.

Cet écart dans les coûts unitaires s’explique principalement par la fréquence des visites : chaque usager parisien a fréquenté la structure en moyenne 110 fois dans l’année, contre 21,6 fois pour son homologue strasbourgeois, pour une « file active » (c’est-à-dire les consommateurs) pourtant comparable d’environ 800 consommateurs dans l’année.

Ces données financières doivent être mises en perspective avec l’évaluation des bénéfices supposés. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), estime que ces structures permettent notamment de réduire significativement les passages aux urgences (- 24 %). 

L’Inserm tire le rideau sur les tensions que l’ouverture de salles de shoot cristallise et les mécontentements de certains riverains qui dénoncent des nuisances. L’évaluation de l’Inserm, incluant les avis de la police et des riverains, conclut à « une absence de détérioration de la tranquillité publique ».

Salles de shoot : les chiffres avancés par l’Inserm ne suffisent pas à éteindre les critiques

Serge Lebigot, président de l’association « Parents contre la drogue », conteste l’allocation de ces fonds. Il estime qu’une salle de consommation représente un investissement entre 1 et 1,2 million d’euros, une somme qui, selon lui, « pourrait créer de nombreux centres de sevrage et de soin ». 

Il met aussi en doute l’efficacité des HSA en matière de sortie de la toxicomanie, affirmant : « Il suffit de regarder les chiffres de la salle de shoot de Lariboisière, combien de toxicomanes ont décroché ? Zéro ! », indique-t-il dans un entretien accordé au Figaro.

Bruno Retailleau, qui ferraille contre le narcotrafic, considère néanmoins que « les salles de shoot créent plus de problèmes qu’elles n’en règlent » et a annoncé son intention de les fermer fin 2025… s’il est toujours en poste.

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